Semaine du développement durable en Bosnie-Herzégovine (avril 2014)

Semaine du développement durable 2014 en Bosnie-Herzégovine : la "société civile" bosnienne s’implique toujours plus

Pour la troisième année, l’ambassade de France en Bosnie-Herzégovine a organisé la semaine du développement durable en Bosnie-Herzégovine, en liaison avec la semaine française du développement durable qui se déroule chaque année, entre le 1er et le 7 avril, sous l’égide du ministère français de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

En 2012, nous avions proposé aux universités et aux laboratoires de Bosnie-Herzégovine d’intégrer les réseaux européens de recherche qui s’intéressent à introduire le concept de développement durable dans les enseignements et à opérer des transferts vers la "société civile".

En 2013, nous avions présenté aux étudiants concernés : architectes, urbanistes, biologistes, chimistes, juristes, l’idée et la méthodologie des toilettes sèches, particulièrement intéressante notamment pour développer un tourisme rural et de montagne qui s’exonérerait à faible coût de nombreuses nuisances sanitaires et environnementales.

Cette année le thème choisi était celui des clusters comme outil permettant une réelle mise en œuvre d’un développement durable. Les clusters jouent en effet un rôle moteur important pour la compétitivité, l’innovation et la création d’emplois mais aussi pour la qualité de vie et le respect des biens publics mondiaux.

Une journée de travail a été organisée pour mesurer l’intérêt de la démarche. Des experts venus de toute le pays ont pu échanger autour de leurs différents projets et découvrir des programmes français.

M. Gilles Pette, a pu présenter le projet Euralens dans le Nord - Pas-de-Calais, dont il est directeur coordonnateur. M. Gilles Pette a témoigné très concrètement sur la restructuration réussie de friches industrielles dans le Nord de la France et a expliqué comment la démarche de cluster a permis de créer des emplois, de la richesse et de la qualité de vie, dans une zone en difficulté depuis le milieu du siècle dernier.

Un cluster (en français : faisceau) permet à des acteurs économiques implantés sur un territoire géographique identifié, de s’organiser en réseaux, de mutualiser leurs moyens pour mener des actions d’intérêt commun (développement commercial, ressources humaines, lobbying, recherche et développement, export, etc) de maintenir une réelle intégration à l’échelon local (insertion urbaine, accessibilité, liens avec l’appareil de formation et d’accès à l’emploi…).

On voit une convergence entre la démarche de développement durable et raisonné qui se donne les moyens de créer les conditions d’un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins » (Rapport Brundtland, 1987) et la démarche de clusters qui désigne des pôles de développement, engendrant de l’activité économique et culturelle suivant une approche qui permet le développement d’une « économie de la connaissance » plutôt qu’une recherche unique de croissance.

Une réunion à la Résidence de France a permis de rassembler des décideurs publics, des opérateurs du secteur économique et des élus locaux. Le lendemain, la nouvelle salle de réunion du Centre André Malraux/Institut français en Bosnie-Herzégovine était comble. Les exposés ont permis de découvrir des pans extrêmement dynamiques et prometteurs pour l’économie bosnienne et pour de potentielles coopérations entre les collectivités locales françaises et bosniennes.

La question des clusters sera de nouveau abordée à l’occasion de la table ronde annuelle que l’ambassade de France organise pour promouvoir et développer la coopération décentralisée.